Valorisation d’une plante poussant spontanément dans la région de Tipaza (Algérie), par l’analyse phytochimique et l’étude des activités biologiques de ses extraits.

Abstract

Dans l’optique de découvrir de nouvelles molécules biologiquement actives à partir de sources naturelles, nous nous sommes intéressés dans ce travail, à l'évaluation des activités antioxydante et antimicrobienne des extraits de la partie aérienne (Feuilles et fruits) de la plante "Pyracantha coccinea", appartenant à la famille des Rosacées. La série des tests phytochimiques préliminaires réalisée sur les deux parties de la plante investiguée, a confirmé la présence de divers composés chimiques. Les extraits testés, ont été obtenus par macération du matériel végétal dans un mélange hydro-alcoolique, suivie d’une extraction liquide-liquide avec différents solvants de polarité croissante, dans le but d’extraire les composés phénoliques. Des rendements relativement moyens ont été obtenus, où l’extrait aqueux des feuilles a présenté le rendement le plus élevé avec 27,46 %. L’estimation quantitative des polyphénols totaux par la méthode de Folin-Ciocalteu et des flavonoïdes par la méthode d’AlCl3, a révélé que les extraits étudiés sont riches en ces composés, à l'exception des extraits aqueux qui ont exhibaient une teneur très faible. Les résultats extraits à partir de l’évaluation du potentiel antioxydant réalisée par les deux méthodes (ABTS+● et FRAP), ont manifestés une activité très importante pour tous les extraits testés, avec des proportions différentes. L’estimation de l’activité antimicrobienne effectuée selon la méthode de diffusion sur disques, a montré que les extraits des feuilles ont donné une sensibilité limitée vis-à-vis les six microorganismes testés, à savoir : l’Escherichia coli, le Staphylococcus aureus, le Bacillus subtilis, le Micrococcus luteus et les deux souches de Candida albicans. Cependant, pour la Klebsiella pneumoniae, une résistance à tous les extraits a été marquée. De plus, une résistance considérable des souches testées, a été distinguée contre tous les extraits obtenus à partir des fruits, sauf pour le Bacillus subtilis qui a montré une sensibilité limitée