Etude comparative des huiles essentielles et des substances bioactives pour la protection des denrées alimentaires contre les insectes ravageurs

Abstract

Pour parer au problème d’éradication des insectes ravageurs des denrées stockées, de nombreux moyens sont proposés principalement, la lutte chimique. Face à la demande croissante de promotion d’un développement durable et de la protection de l’environnement, des méthodes alternatives sont préconisées.

C’est dans cet axe que s’insère l’objectif de la thématique de recherche développée au sein du laboratoire qui consiste à rechercher à partirdes huiles essentielles (HEs) d’une plante médicinale Lavandula angustifolia et des composés bioactifs, Linalool, Acétate de linalyl, et Camphre souvent exemptes d’effets secondaires de nouveaux biopesticides à effet insecticide et répulsif contre quatre ravageurs des grains en post-récolte : R. dominica, S. granarius, T. confusum et C.ferrugineus. Plusieurs aspects ont été déterminés : Extraction des HEs : de la plante ciblé par hydro-disstilation de type Clevenger dont les résultats montrent que cette plante renferme 2,30% huiles essentielles.

Aspect toxicologique : réalisé par fumigationdes HEs, des composés bioactifsappliqués seuls et en mélangepréparés avec des pourcentagesdéterminés selon une analyse chimique des HEsréalisée dans des travaux antérieurs par chromatographie sur phase gazeuse coupléeà la spectrométrie de masse, à l’égard des insectes ciblés qui ont permis d’établir les concentrations sous létales et létales (CL25, CL50 et CL90)à 24, 48 et 72h après traitement. Les extraits manifestent une toxicité avec une relation dose-réponse-temps variable en fonction de la molécule appliquée, l’espèce et le groupe d’insecte (primaire ou secondaire).

Essais de répulsion :enappliquant la méthode de la zone préférentielle sur papier filtre. Globalement la plus grande répulsion est obtenue chez Linalool (100%), suivi par les HEs, Acétate de linalyl, et le mélange des composés bioactifs avec un pourcentage de répulsion identique puis le Camphre.L’effet très répulsif le plus remarquable est enregistré avec la dose la plus forte après des périodes variables vis-à-vis les insectes d’étude.

Activité phénol-oxydase : les résultats montrent que Linalool a provoqué une activation du systèmephénols-oxydase qui se traduit par une augmentation des différentesactivités enzymatique testées ; Catéchcolase, Tyrosinase et Laccasechez toute les espèces d’insectesétudiées.