Impact des rejets urbains et industriels sur la qualité des eaux de surfaces et des eaux souterraines. Cas du Bassin versant Oued El-Hai, région de Batna. Nord-est Algérien

Abstract

La région d’El-Kantara se trouvant à la limite Nord de la Wilaya de Biskra et au Sud est algérien ; est le siège d’un aquifère superficiel d’âge Moi-Plio-Quaternaire dont les eaux sont beaucoup plus utilisées pour l’irrigation de quelques 22 000 palmiers, mais aussi, et de moindre importance, pour l'eau potable et la petite industrie. Une région aride où les questions de la disponibilité et la détérioration de la qualité se poseront de manière accrue et notamment le problème de la salinité des eaux souterraines. En période des basses eaux, Oued El-Hai et Oued Boubiada qui coulent au milieu de la plaine, drainent beaucoup plus les eaux usées de la ville d’El-Kantara se trouvant à l’amont de celle ci. Le faible débit des sources drainant les calcaires maestrichtiens, ne représente qu’un faible pourcentage du débit total des oueds .Ces oueds alimentent à leur tour la nappe alluviale ce qui contribue à la détérioration de la qualité des eaux souterraines en plus de la détérioration des eaux de surfaces suite aux rejets directes des eaux issues de l’agglomération, de la décharge publique et de sa zone industrielle. Le couplage entre les outils géologique, hydrogéologique, hydrochimique, thermodynamique , statistique, réseaux neurones et intelligence artificielle et GIS pour cartographie la vulnérabilité à la pollution dans l'étude de la qualité des eaux souterraines de la plaine d’El-Kantara, nous a permis, de déterminer l'origine de la salinité et son mode d'acquisition ainsi que sa répartition dans l'espace ( les sulfates dominent et s’accompagnent généralement de Calcium, de Magnésium ou de Sodium) ; la pollution par les éléments métallique en trace (ETM) tels que le Fer, le Cuivre, le Plomb et le Chrome et les éléments indicateurs de pollution agricole (trace) ,qui sont en relation surtout avec les rejets de la zone urbaine, la décharge publique et la zone d’activité ( l’agriculture et la petite industrie).