Métabolites secondaires, potentiel biologique de la Sauge officinale et toxicité neurologique de l’Armoise des champs

Abstract

Les plantes ont toujours occupé une place importante en médecine. L'Algérie est un pays très riche par sa biodiversité végétale. Le but du présent travail est, d’une part, l’évaluation phytochimique et biologique (pouvoir antioxydant) de la partie aérienne de la plante la Sauge officinale et, d’autre part, étude de la toxicité neurologique induite par la plante l’Armoise des champs, chez un modèle biologique (les rats). La partie aérienne de la Sauge officinale collectée dans la région de Tébessa, a subi un screening phytochimique puis une extraction par hydrodistillation et par solvant organique. Ensuite, le taux de polyphénols (Folin ciocalteu) et flavonoïdes (Trichlorure d’aluminium ALCL3) totaux ainsi que l’activité antioxydante (Test DPPH), ont été déterminés pour l’extrait alcoolique sec obtenu. Le taux des glucides, protéines et lipidesont été déterminés au niveau des cerveaux de rats traités par l’extrait alcoolique de l’Armoise des champs. Sur 11 métabolites secondaires recherchés, le screening phytochimique a permis de mettre en évidence 6 classes de principes actifs au niveau de la poudre de la partie aérienne de la Sauge officinale. L’extrait alcoolique de la Sauge officinale avec un rendement faible présente, d’une part, de quantités appréciables de polyphénols et flavonoïdes totaux et, d’autre part, un potentiel antioxydant très faible par comparaison à l’acide ascorbique. Par comparaison au lot témoin, la toxicité neurologique induite par la plante l’Armoise des champs chez un modèle biologique (les rats), est marquée par une augmentation des glucides, une augmentation des protéines et une diminution des lipides des cerveaux. Pour le bienêtre de l’Homme, l’utilisation de la Sauge officinale et de l’Armoise des champs en phytothérapie, doit être orienté par des études biologiques et toxicologiques plus avancées.