Résumé:
Le diabète de type 2 (DT2) représente plus de 90% des formes du diabète, et sa prévalence est en constante augmentation. Il est défini comme un groupe de maladies métaboliques, caractérisé par une hyperglycémie chronique de degré variable résultant d’un défaut de sécrétion de l’insuline ou de l’action de l’insuline ou des deux anomalies conjuguées. Il est le résultat d’une interaction entre un terrain prédisposé génétiquement et un environnement incluant plusieurs facteurs souvent intriqués. L’objectif de ce travail est de conduire une étude épidémiologique descriptive et analytique de type cas-témoin afin d’évaluer la relation entre le diabète et l’hérédité et certains autres facteurs de risque dans la population de Tébessa.
Afin d’atteindre cet objectif, un questionnaire a été établi et rempli chez 200 personnes (100 diabétiques et 100 témoins sains). L’enquête a été réalisée durant une période de 02 mois au niveau de différents établissements hospitaliers dans la région de Tébessa. L’identification des facteurs de risque a été faite grâce à une analyse uni-variée en calculant l’odds ratio (OR).
Nos résultats montrent que le DT2 est présent chez 72% de femmes et seulement 28% d’hommes. La moyenne d’âge des diabétiques est de 58,60 ans alors celle des témoins est de 47,40 ans. Le statut "Marié" est le plus fréquent pour les sujets atteints de DT2 (80%). La majorité des sujets diabétiques sont en surpoids (54%). Les antécédents familiaux sont présents chez 79% des diabétiques et chez seulement 37% des témoins. Nos résultats nous ont permis de conclure que le sexe, l’âge, le statut "Marié", l’obésité, les antécédents familiaux, la consanguinité et le tabagisme constituent des facteurs de risque du DT2 à différents degrés. En revanche, l’activité physique et le régime alimentaire semble être des facteurs protecteurs. Selon l'analyse des arbres généalogiques de 10 personnes ayant un DT2, nous avons trouvé que le mode de transmission du DT2 est autosomique dominant, et que la consanguinité augmente la fréquence de l'apparition de la maladie dans la descendance.
Nous avons fini par conclure que : mener une hygiène de vie adéquate loin de stress peut diminuer le risque de développer le diabète de type 2, ou du moins en retarder l’apparition, ainsi que les complications associées
