Contribution à l’étude de la biologie d’un poisson côtier, la Saupe Sarpa salpa, (LINNE, 1758) : (Est d’Algérie)

Abstract

Dans le bassin occidental, le littoral algérien s'étend sur environ 1622 km, avec un plateau continental restreint et une topographie généralement accidentée. En dehors des plages de sable, la côte est généralement accidentée, mélangeant rochers, herbiers de Posidonia oceanica et sable. Cette mosaïque de fond offre un habitat idéal pour le principal herbivore de la Méditerranée occidentale, la saupe Sarpa salpa. Cette étude a été motivée non seulement par la méconnaissance des animaux marins côtiers, mais aussi par les caractéristiques de ce poisson. Des échantillons ont été prélevés au marché des poissons d'Annaba au cours du mois de janvier 2023, de manière aléatoire afin d'obtenir toutes les classes de taille. 146 échantillons ont été ramenés, et les valeurs numériques obtenues ont été comparées statistiquement entre les sexes (mâles et femelles). Les différentes parties mesurées du corps sont exprimées soit en fonction de la longueur totale (LT) soit en fonction de la longueur céphalique (LC), en utilisant la méthode des moindres carrés (axe majeur réduit), qui est une équation de régression préconisée par TEISSIER (1948). Le nombre moyen d'écailles sur la ligne latérale est de 49,52 ± 13,57. Les valeurs individuelles des écailles sur la ligne latérale varient entre 21 et 93, avec un mode de 39. Le nombre de branchiospines inférieures varie entre 11 et 12, et entre 07 et 08 pour les branchiospines supérieures. Visuellement, les mâles et les femelles sont identiques, mais les paramètres métriques permettent de mettre en évidence un dimorphisme sexuel : les femelles sont plus grandes que les mâles. La taille des mâles oscille entre 13,5 et 22,4 cm, tandis que la taille des femelles oscille entre 18,2 et 28,9 cm. Cela nous a permis de déterminer la taille de la maturité sexuelle chez la saupe, qui varie entre 18,2 et 22,4 cm. Ces résultats confirment les études menées par ARCULEO et al. (2000) sur la nature de la reproduction de la saupe et la différence de taille qui a été communiquée par MOJETTA et GHISOTTI (1994). Cependant, une étude plus étendue dans l'espace et dans le temps, en utilisant principalement des appuis génétiques et plus approfondie, est nécessaire afin de confirmer ou d'infirmer ces résultats.