Résumé:
La détection, la cartographie et la modélisation spatio-temporelle des déformations
de la surface terrestre nécessitent une observation et une mesure fiables. Les technologies
spatiales fournissent des mesures globales, dynamiques et diverses de la surface de la
Terre et de ses variations. Les radars imageurs font partie des systèmes d'observation de
la Terre. Le bassin de Chéria en Algérie souffre des problèmes d'affaissement de terrain.
Ce phénomène s’accroît ces dernières années dues à l'expansion démographique et
l’exploitation incontrôlée des eaux souterraines. Les terrains karstiques sont
généralement dominés par des systèmes aquifères et/ou des cavités souterraines. La
surexploitation des eaux souterraines dans ces zones induit souvent des affaissements de
terrain et parfois des dolines. Les phases des signaux radar sont proportionnelles aux
mesures télémétriques. L’exploitation de ces mesures, représentées sous forme d’images
et application des concepts interférométriques. Cependant, les précisions requises pour la
mesure de cette technique dépendent fortement des résolutions spatiales et temporelles
des images, de leur qualité informationnelle, et des techniques de traitement et d’analyse
à appliquer. Ce travail utilise techniques de Persistent Scatterer Interferometry Synthetic
Aperture Radar (PS-InSAR) pour surveiller le taux d’affaissement des terrains en utilisant
les données du satellite Sentinel-1 pour une période d’analyse de 2016 à 2022. Nos
résultats démontrent que le bassin de Chéria souffre d’un affaissement de terrain.
L'affaissement total cumulé atteint un maximum de -500 mm. Néanmoins, ces résultats
peuvent être utilisés pour extraire les zones susceptibles au déplacement vertical, évaluer
la déformation de surface de la région, réduire les pertes humaines et l’impact
économique des évènements d’effondrement qui pourraient déclencher à tout moment.