Etude du pouvoir antimicrobien des bactéries lactiques autochtones

Abstract

Les bactéries lactiques sont connues depuis des décennies comme productrices des substances inhibitrices, telles que les bactériocines. L’objectif de notre travail est d’explorer l’activité antimicrobienne des bactéries lactiques vis-à-vis des bactéries pathogènes. Dans le présent travail, une collection de six souches de lactobacilles appartenant aux espèces Lactobacillus paracasei, Lactobacillus plantarum, Lactobacillus reutri, Lactobacillus brevis, Lactobacillus paracaseisppparacaseiet une souche d’entéroco que appartenant à l’espèce Enter ococcus faecium ont été testé et évalué pour leur pouvoir inhibiteur vis-à-vis de huit germes pathogènes et d’altération à Gram positif et négatif : Listeria monocytogenes ATCC 7644, Micrococcusluteus ATCC 4698, Bacillus cereus ATCC 14579, Staphylococcus aureus ATCC 25923, Raoultellaterrigena, Serratiaodorifera, Klebsiellapneumoniae, Escherichiacoli ATCC 25922 et une souche fongique Aspergillus fumigatus LB22. Les essais de l’activité antimicrobienne par la méthode des puits et des spots ont mis en évidence l’effet antagoniste qui s’est manifesté par l’apparition des zones claires d’inhibition autour de ces derniers. Les résultats obtenus par la méthode de spot ont montré que les toutes souches pathogènes à Gram positif étaient sensibles aux substances produites par les bactéries lactiques. La souche Micrococcusluteus ATCC 4698 a montré des zones d’inhibitions plus prononcées que les autres, la plus importante a été évaluée à 18 mm. Les bactéries lactiques ont également inhibé la croissance des souches indicatrices à Gram négatif. Serattiaodorifera a été la plus affectée par les activités antimicrobiennes exercées par ces dernières, avec des zones de lyse comprises entre 9 et 20 mm. Cependant elle a manifesté une résistance à l’égard de la souche S7, qui s’avère être le même cas pour Raoultellaterrigena. En outre, les résultats de l’activité antifongique ont indiqué que les souches lactiques S1, S3, S4 et S6 sont capables de produire des substances inhibitrices dirigées contre Aspergillus fumigatus LB22, par contre les souches S2, S5 et S7 se sont montrées inactives. Quant aux résultats obtenus par la méthode de diffusion en puits, ils ont montré une inhibition seulement vis-à-vis de Staphylococcus aureus ATCC 25923, les autres souches n’ont pas été sensible à cet effet inhibiteur. Les résultats obtenus ont montré que les propriétés antimicrobiennes des souches lactiques sélectionnées peuvent être résultent de l'effet combiné de plusieurs agents biologiques provenant de leurs activités métaboliques notamment les acides organiques, et d’autres substances de nature protéique dites « bactériocines » et aussi de l’H2O2.