Résumé:
À la lumière de ces changements globaux, les écosystèmes des steppes arides et semi- arides algériennes ont connu un déclin et une détérioration rapides de la végétation et des ressources naturelles, en raison de l'influence humaine et du surpâturage. L'objectif de cette étude est d'analyser et de comparer d’une manière synchronique, l’intérieur et l’extérieur de la mise en défens et à partir les ressources pastorales (paramètres de production) et les éléments de la surface du sol (paramètres structuraux), dans la partie ouest de la région Tébessa
« Bedjene » (est algérien).
En adoptant un échantillonnage subjectif, 30 relevés linaires ont été réalisés au printemps 2023, soit 200 points de lecture. Plusieurs paramètres sont calculés : recouvrement global de la végétation (RGV), sol nu (SN), éléments grossiers (EG), litière (Lt), valeur pastorale (Vp), production pastorale (Pp) et charge animale (Ch).
L’analyse quantitative et qualitative des potentialités naturelles de ressources pastorales et de l’habitat, montre que : i) Les taux des éléments grossiers, de la litière et du sol nu sont significativement plus élevés dans les parcours libres « 9,73%, 6 % et 11,13% respectivement » comparés avec ceux de la mise en repos « 7,47%, 1,05 % et 2,59 % respectivement ». ii) Le couvert végétal augmente, d'environ trois fois (le triple) si l'on passe de HMD « 20,47 ± 10,69% » à MD « 67,33 ± 7,07% » et la couverture d’alfa « RG-alfa » augmente avec l’aménagement de ces parcours de 2,13 ± 4,67% en HMD à 23,37 ± 1,96 % en MD. iii) La valeur pastorale et la productivité augmentent respectivement, avec l’aménagement, de 7,31 ± 4,34/100 ; 55 ± 32,64 % « HMD » à 21,67 ± 2,26/100 ; 162,93 ±
17,02% « MD ».Contrairement à ce qui précède, il y a une régression de la charge animale avec la restauration des touffes d’alfa de 13,31 ± 14,88 Ha/Uo « HMD » à 2,48 ± 0,24 Ha/Uo « MD ».
Ainsi, la mise en repos a permis une amélioration significative en augmentant la superficie de végétation, ainsi que la quantité et la qualité pastorale, tout en réduisant la charge animale, les éléments grossiers et le sol nu. Donc, l’exclusion du pâturage a un impact positif et significatif sur les paramètres structurels et la productivité.
