Résumé:
La pollution métallique pose un problème particulier, car les métaux ne sont pas biodégradables.
En outre, tout au long de la chaîne alimentaire, certains se concentrent dans les organismes vivants. Ils
peuvent ainsi atteindre des taux très élevés dans certaines espèces consommées par l’homme,
principalement les céréales considérées comme aliment essentiel dans le bassin méditerranéen.
Notre travail a pour objectifs d’évaluer l’impact du plomb sur quatre céréales (blé dur, blé tendre,
orge et triticale). Pour cela nous avons suivi au sein de laboratoire le développement de ces graines qui
ont été soumises à un stress métallique pendant 14 jours et ce, à travers quelques paramètres
morphologiques (la germination, le nombre des racines et la longueur des racines) et d’autre
physiologiques (la perméabilité membranaire et la teneur des pigments photosynthétiques), ainsi l'action
de différentes concentrations : 0g/l, 0,15g/l , 0,3g/l et 0,6 g/l de l’acétate de plomb Pb (CH3COO)2 a pus
être évaluée sur les plantes.
Les résultats obtenus ont montré que d’une manière générale, les génotypes étudiées sont sensibles
à ce métal surtout à la concentration 0,6g/l, où nous avons remarqué une réduction très hautement
significative à hautement significative du taux de germination chez le blé dur et le triticale
respectivement. Aussi avec cette même concentration on a observé une diminution très hautement
significative de la vitesse de germination chez le blé tendre. Au niveau de système racinaire le plomb
génère un important stress oxydatif, qui se traduit par une diminution très hautement significative de la
longueur des racines des quatre génotypes pour toutes les concentrations appliquées. Ainsi, une
diminution significative à très hautement significative du nombre des racines des plantes des céréales
sous l’effet de 0,6g/l d’acétate du plomb. Sur le plan physiologique, les résultats obtenus montrent que le
stress métallique a entraîné une réduction de la teneur relative en eau et des teneurs en chlorophylles (chl
a, chl t et caroténoïdes) chez le triticale avec la concentration 0,6g/l de Pb (CH3COO)2. Cette même
concentration a induit une réduction significative de la teneur en caroténoïdes chez le blé dur par rapport
au témoin. Cependant l’indice de tolérance et les réponses variables du système de défense des quatre
variétés aux effets toxiques des métaux lourds nous permettent de conclue que le blé dur et l’orge
présentent les céréales les plus résistants à la présence du plomb par contre le blé tendre et le triticale sont
les plus sensibles