Résumé:
Les travaux menés au cours de cette étude sur la symbiose entre les Légumineuses du genre Retama, (R. retam et R. monosperma) avec les bactéries symbiotiques et fixatrices d’azote, nous ont permis d’une part, d’aborder la compréhension de la mise en place de cette association originale du fait de ses partenaires et, d’autre part, d’établir des hypothèses quant au caractérisation phénotypique de ces isolats en les comparant à des souches de références.
Nous avons procédé à un isolement et une caractérisation selon les techniques usuelles propres aux rhizobiaselon Vincent, (1970) ; Somasegaran et Hoben, (1994) et Jordan, (1984). Cette caractérisation à pour but l’étude de la biodiversité des isolats, par une approche phénotypique, physiologique et biochimique en présence des souches de référence dont leur position taxonomique est connue. Rhizobium sullae( Benguedouar, 2000) et des souches appartenant à la classe des Gamma protéobactériaisolées et caractérisées par Benhizia et al.(2004).
Les dix isolats absorbent peu le Rouge Congo restant ainsi rose à blanchâtre sur le milieuYMA-RC, ayant une vitesse de croissance lente avec des aspects macroscopique différentes couleur blanchâtre, translucides, visqueuse et circulaires sur le milieu de culture YMA. Ces aspects qui rapprochent nos isolats à des caractéristiques des Rhizobia.
L’étude des facteurs abiotiques (NaCl, pH et température) fait ressortir que les souches isolées des racines des Légumineuses R. retam et R. monosperma et les souches de références tolèrent les Ph alcalin est elles sont clairement sensible aux Ph acides, quant a la salinité les isolats montrent une nette sensibilité aux concentrations élevées en Nacl> 4%, par contre les souches de références ont montré une croissance constante dans les différentes concentrations utilisées. la plupart des isolats et souches de références affiche une croissance optimale dans l'intervalle de 30° à 37°C à l’exception de l’isolat RR21 qui s’est pas développer à la température 30°C.
Les tests nutritionnels montrent que les souches de références utilisent une large gamme de carbohydrates et préférentiellement les monosaccharides et les disaccharides contrairement aux isolats des deux plantes hôtes du genre Retama qui ont affiché une préférence aux Saccharose et Galactose comme source de carbone.
Toutefois les isolats ont enregistré un taux de similarité de 29,38% avec les souches de référence qui les rapproche d’avantage des Rhizobia, avec une biodiversité marquante au sein de leur groupe.
En perspective il est nécessaire de procéder par des inoculations croisées entre les isolats des deux plantes hôtes pour la compréhension de la spécificité plante et le partenaire symbiotique. Une étude moléculaire par un séquençage des gènes de nodulation, 16SrRNA et les gènes de ménages est obligatoire pour élucider la position taxonomique exacte des isolats.