Résumé:
Dans le monde entier et surtout dans les pays sous-développés, la prévalence tabagique
reste élevée du fait de la difficulté de la mise en œuvre d’une politique efficace à l’égard de ce
danger. Arrêter cette toxicomanie est souvent plus difficile que d’arrêter l’héroïne ou l’alcool.
L'objectif visé dans notre travail, est la contribution à l’évaluation in-vitro des huiles
essentielles (HEs) de Juniperus phoenicea L. et Juniperus oxycedrus, récoltées de la wilaya de
Tebessa (Algérie). En plus de l’estimation du pouvoir antioxydant exercé par ces HEs, leur
interaction avec les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), ainsi que l’inhibition de
la toxicité de certains composés issus de la fumée de cigarette (goudron et nicotine), ont été
testées. Après la détermination du meilleur temps de distillation, les HEsinvestiguées analysées
par CPG, ont montré leur richesse en composés phénoliques. L’HE des feuilles de Juniperus
oxycedrus s'avère la plus riche avec une valeur de 114,23 ± 1,901 µg EAG/mg d’HE, suivie par
les autres HEs (f. PH, F. OX et F. PH) avec des valeurs de 54,96 ± 0,097 ; 53,11 ± 0,197 et
50,5 ± 0,103 µg EAG/mg d’HE, respectivement. Toutes les HEs ont exhibaient un bon potentiel
antioxydant selon les deux méthodes testées (DPPH● et FRAP), notamment celles de J.
oxycedrus L., sachant que l’HE des feuilles était la plus puissante avec une valeur d’inhibition
(IC50) du radical DPPH● de 20,18 ± 1,01 mg/mL. Ces HEs avaient aussi une efficacité
surprenante vis-à-vis l’inhibition des deux types de nicotine testés (Naturel et synthétisé),
surtout l’HE des fruites de J. oxycedrus L., réalisant une valeur d’inhibition de 99 %. En outre,
toutes les HEs présentées un énorme pouvoir inhibiteur des trois fractions de goudron, variant
entre des pourcentages d'inhibition allons de 69 % jusqu’à 85 %. Grâce à la comparaison
effectuée par méthodes chromatographique et spectroscopique des HAP avant et après le
traitement par une huile essentielle, l’effet destructif exercé sur les HAP (lourds et léger), par
l’HE des feuilles de J. oxycedrus L. a été confirmé.