Résumé:
La vallée du Mellègue, située au NE de la ville de Ouenza appartient à l'Atlas Saharien nord
oriental appelé aussi autochtone des confins algéro-tunsiens. La majeure partie du secteur d'étude
est jalonnée par des affleurements triasiques. Il a été supposé que sur ce secteur, le Trias diapirique
serait charrié sur les formations aptiennes qui encaissent les minéralisations de fer. Partons de cette
hypothèse, une étude géophysique de détail par sondage électrique vertical (SEV) avec un
espacement maximal AB égal à 2000 m a été entreprise sur ce secteur. Le but principal des SEV est
la cartographie en profondeur des roches carbonatées de l'Aptien qui devraient donner de grandes
résistivités. Dans cette étude, sont aussi interprétées les données régionales de magnétisme et de
gravimétrie. Les valeurs du champ d'anomalies magnétiques de la région d'étude varient entre un
minimum de 2.5 nT et un maximum de 18.3 nT. Ces faibles valeurs montrent que la région d'étude
est magnétiquement calme malgré la présence du gisement de fer d'Ouenza, du fait que l'hématite
et à la sidérite sont des minéraux faiblement magnétiques. L'interprétation 3D des données
gravimétriques de la région a permis de dresser deux coupes qui représentent la variation de la
densité en fonction de la profondeur jusqu'à une profondeur totale de 10 km. La coupe qui va de
Ouldjet Mellègue au NW jusqu'au Djebel Def au SE d'une longueur de 20 km a mis en évidence
une alternance de corps légers et de corps lourds. Les corps légers correspondent à des synclinaux
ou à des bassins, alors que les corps lourds correspondent aux anticlinaux de Djebel Ouenza et
Djebel Def. La coupe qui va du Djebel Ouenza au SW jusqu'au Djebel Harraba au NE d'une
longueur de 25 km permet de voir deux corps lourds séparés par un corps léger. Les corps lourds
correspondent à l'ensemble anticlinal Ouenza-Harraba. Le léger gravimétrique correspond à l'effet
conjugué du fossé d'effondrement de Oulad Boughanem et une partie du diapir d'Ouenza. Les
coupes géo-électriques montrent que la couche profonde étant la plus résistante. La carte du toit de
la couche résistante montre deux zones où le résistant est proche de la surface. Le résistant, situé au
NE de la zone d'étude aété testé par sondage mécanique. Le résistant qui était supposé
correspondre aux calcaires de l'Aptien est attribué maintenant au sel du Trias d'après les résultats du
sondage mécanique qui a recoupé les sels à partir de la profondeur 131.4m jusqu'à la profondeur
331.8 m et qui s'est arrêté dans les sels. Ce résultat montre que le Trias est enraciné et qu'il n'est pas
n'en plus charrié sur l'Aptien.