Résumé:
L’augmentation et la dissémination de la résistance aux antibiotiques chez les bactéries à Gram négatif, particulièrement les entérobactéries, représentent un problème majeur de santé publique au niveau mondial. Dans cette optique, les objectifs de travail est d’isoler et d’identifier des souches d’entérobactéries à partir des sondes urinaires des malades hospitaliers de la Wilaya de Tébessa, et d’évaluer leurs résistance aux antibiotiques in-vitro de ces germes dans cette même région.
Le prélèvement et l’isolement ont été effectués selon les techniques usuelles, l’identification a été réalisée par la galerie biochimique API 20E. Alors que le test de sensibilité aux antibiotiques, par la méthode de diffusion de disques sur gélose a été réalisé selon les recommandations de la Société Française de Microbiologie.
A la lumière des résultats obtenus, il s’avère que sur 89 prélèvements effectués à partir des sondes urinaires, 37 souches d’entérobactéries ont été identifiées. Ces dernières ont montré une prédominance de Raoultella ornithinolytica avec 30 %, suivie d’E. coli avec 24 %, alors Enterobacter cloacae avec 11 %, ensuite Serratia odorifera et Klebsiella pneumoniae avec 08 %, puis Klebsiella oxytoca et Citrobacter freundii avec 05 % et finalement Citrobacter koseri, Providencia rettgeri et Serratia ficaria avec 03 %.
L’étude de l’antibiorésistance de ces germes isolés est montré que les souches d’entérobactéries expriment à des degrés variés, une résistance vis-à-vis la plupart des β- lactamines testés à l’exception d’imipénéme qui garde toujours une activité remarquable sur toutes les souches d’entérobactéries, avec un taux de sensibilité 91 %.
Les aminosides et les fluoroquinolones présentent également une activité important sur les entérobactéries, en particulier l’amikacine dont le taux de sensibilité est toujours 100 %.