Résumé:
Ce travail rétrospectif avait pour but d'étudier les effets de stress oxydant sur le
développement de cancer du sein, et de ses différents aspects épidémiologiques,
anthropométriques, cliniques, thérapeutiques, et pronostiques. De 7 février 2019 à 28 Avril
2019, 50 cas de cancer du sein âgée de 30-70 ans, ont été recrutés au service d'oncologie de
l'hôpital BOUGERRA Boulaaras -Tebessa. Et un group des témoins de 79 femmes.
L'ensemble des résultats montrent que plusieurs facteurs de risque sont impliqués dans le
développement de cancer du sein à différents degrés. La tranche d'âge la plus touchée été
comprise entre [40-50 [ ans, avec un taux de 32% des cas, la moyenne d'IMC chez les
patientes est de 25,77% kg/m², ces dernières sont majoritairement consommateurs de
contraceptions avec une fréquence de 46%, et d'un taux moyen d'accouchement de 63,53%,
concernant les patientes ayant 4 enfants et plus, et une durée d'allaitement au moyen plus d'un
an, avec un nombre d'allaitement plus de 4 enfants aussi, les patientes de notre étude étaient
dans leurs globalité non ménopausées.
Les données épidémiologiques, anthropométriques et cliniques des patientes (n=50) ont
été collectées via un questionnaire. Le bilan sanguin (FNS) et les paramètres biochimiques
(Créatinine, Urée, TGO, TGP) et les paramètres du stress oxydant (MDA et GPx) ont été
réalisés sur le sang des deux groupes d’étude (n=129).
Le taux d’hémoglobine et le nombre de globules rouges et blancs étaient bien inférieurs
à la normale chez les femmes malades par rapport à la population de contrôle, par contre les
marqueurs de la fonction rénale (créatinine et urée) ont enregistré des niveaux plus élevés
chez les femmes malades.
Les patientes ont présenté des taux MDA et une activité de GPx nettement inférieur aux
sujets témoins (6,25±1,95 et 3,12±0,21 mol/L; 20,40±0,7 et 82,12±4,43 U/ml)
respectivement chez les femmes malades et femmes saines. Les résultats montrent une
peroxydation lipidique avancée chez les malades cancéreuses et une diminution significative
de l’activité de l’enzyme de défense antioxydante GPx.
Ceci est dû à une libération des ROS et un affaiblissement du système de défense
antioxydante à cause d’une éventuelle altération des gènes codant la synthèse des protéines
antioxydante.