Étude de la séroprévalence de l’infection à Brucella spp. chez l’espèce ovine dans la région de Tébessa

Abstract

La Brucellose est une anthropozoonose très contagieuse et l’une des zoonoses majeures les plus répondue dans le monde, reconnue comme maladie professionnelle. Elle provoque des avortements et l’infertilité chez les ruminants infectés. Parmi les techniques utilisées pour le diagnostic de la brucellose, on a le test de Rose Bengale (EAT), qu’est un test très sensible et peu spécifique permet de détecter précocement l’infection, mais cette épreuve doit donc être complétée par un autre test plus spécifique comme le test ELISA indirect. Une étude transversale a été réalisée durant la période de 3 ans (2016, 2017 et 2018) dans la wilaya de Tébessa ; pour estimer le taux de présence des anticorps anti - Brucella spp. chez l’espèce ovine, à évaluer une éventuelle association entre la séropositivité individuelle avec certains facteurs de risque putatifs et pour mesurer la concordance entre les résultats obtenus par ce test à celle obtenu par le test ELISA. 39 troupeaux englobant 376 ovins ont été échantillonnés ; les sérums échantillonnés ont été testés par le test de Rose Bengale pour dépister les anticorps anti-Brucella spp. La séroprévalence individuelle était de (43.88%), et 38 troupeaux parmi les 39 échantillonnés ont au moins un cas séropositif. Le coefficient Kappa a montré une concordance médiocre (K=0.015) entre les résultats obtenus par les deux tests. Cette étude a mis en évidence l’existence des anticorps anti-Brucella spp. chez l’espèce ovine, dans la région de Tébessa. Cela confirme à la fois, que le programme de lutte mis en place contre la brucellose en Algérie, au moins au niveau de la wilaya d’étude, n’était pas suffisamment efficace, et qu’une grande partie du cheptel était encore atteint. Le dépistage des cas brucellique devrait être très difficile à établir à l’aide d’un test peu coûteux comme le Rose Bengale. La meilleur méthode de lutte est préventive ; en premier lieu le dépistage et l’abattage systématique d’un animal séropositif après une confirmation avec un test plus spécifique, avec la vaccination de l’animal sain. La vulgarisation et la sensibilisation des citoyens pour prendre les mesures hygiéniques, et d’éviter la consommation des produits laitiers non pasteurisés et d’origine inconnu