Résumé:
L'état nutritionnel fait partie des indicateurs de santé proposés par l'organisation mondiale de la santé. C'est l'état résultant à la fois de l'histoire nutritionnelle ancienne et récente de l'enfant, et des maladies ou infections qu’il a pu avoir. Par ailleurs, cet état influe sur la probabilité qu’a l’enfant de contracter des maladies.
Notre travail consiste en une enquête transversale descriptive et analytique, dont l’objectif principal est d’étudier l’impact de la consommation des boissons sucrées sur la corpulence des enfants à Tébessa.
Méthodologie
L’enquête a été réalisée auprès de 200 enfants des deux sexes, sains, âgés de 5 à 15 ans, choisis de façon aléatoire. Pour chaque sujet nous avons relevé, par questionnaire, des informations sur les caractéristiques de l’enfant, de la mère et du ménage. L’étude de la consommation des boissons sucrées a porté sur le type, la fréquence et la quantité journalière consommée, ainsi que l’apport glucidique et calorique. Enfin nous avons effectué les analyses physico chimiques des boissons sucrées, les plus fréquemment citées. L’évaluation de l’état nutritionnel des enfants a été réalisée par le calcul des indices anthropométriques. Pour la classification des enfants nous avons retenus les nouvelles références pédiatriques de l’OMS (2007).
Résultats
La surcharge pondérale est retrouvée chez 51,5% de la population totale. Le surpoids seul touche 21,5% des enfants et l’obésité 30% d’entre eux. Les garçons sont significativement plus en surpoids et obèses que les filles.
L’étude des facteurs sociaux et environnementaux montre que, le niveau social des ménages et le niveau d’instruction de des parents semblent avoir une influence sur la consommation des boissons sucrées. Cette dernière augment significativement lorsque le niveau social des ménages et le niveau d'instruction des parents diminuent.
Selon l’étude de la relation entre la consommation des boissons sucrées et la corpulence des enfants, plus que la moitié des enfants, soit 55.23%, consommant les boissons sucrées sont en surpoids et obèses. La différence est statiquement significative (p=0,020) avec les enfants ne consommant pas les BS dont, 69.23% d’entre eux sont des normo-pondéraux. Notons également que la quantité moyenne consommée par jour des enfants en surpoids et obèses est supérieure à celle des enfants normo-pondéraux (364 ml /jour Vs 355 ml/jour).
Conclusion
La prévalence du surpoids et de l’obésité est alarmante. Ceci constitue un problème de santé publique important. Le lien entre la consommation des boissons sucrées et l’obésité des enfants, mis en évidence dans plusieurs études, est confirmé dans notre travail. Ceci renforcer l importance de limiter la consommation de ces derniers.
