Résumé:
L’objectif de cette étude est de recenser les plantes médicinales et alimentaires utilisées pour
traiter le diabète puis d’estimer leurs teneurs en polyphénols totaux et leurs pouvoir antioxydant.
Pour répondre à cet objectif, une enquête ethnobotanique a été réalisée dans la région de Tébessa.
Cette enquête a été complétée par une étude phytochimique des plantes les plus utilisées.
Les données collectées ont identifié 30 plantes appartenant à 19 familles botaniques dont les plus
représentées sont Asteraceae (5 espèces), les Lamiacées (4 espèces), les Apiaceae, les Fabiaceae, les
Lauraceae, et les Amaranthaceae, et les autres familles à une seule espèce.
Parmi les plantes les plus citées le Cardon (24.62%), le chou (18.97%), la cannelle (7.69%) et le
cumin (7.69%).
L'analyse chimique des deux plantes les plus utilisées montre que l’extrait méthanolique de Cynara
cardunculus var.sylvestris a un taux d’extraction plus élevé ( 62.10%) que celui de Brassica
oleracea (56.69%).
La teneur en polyphénols totaux, mesurée par la méthode de Folin Ciocalteu, est significativement
différente entre Cynara cardunculus var sylvestris (92.10 ± 2.57 mg d'EAG / g de poids sec) et
Brassica oleracea ssp oleracea (213.03 ± 12.83 mg d'EAG / g de poids sec).
à partir de la concentration de 1400μg/ml, les extraits des plantes étudiées présentent un
pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH de 72.76% pour l’extrait méthanolique de Cynara
cardunculus var sylvestris et 73.04% pour Brassica oleracea ssp oleracea. Les deux pourcentages
sont très avoisinés à celui de l’acide ascorbique qui est (73.91%) (p >0.05).
L’IC5O de Brassica oleracea ssp oleracea qui est de 2.54 ± 0.78 µg/ml exprime un potentiel
antiradicalaire inferieur à celui de de Cynara cardunculus var sylvestris avec 3.1 ± 0.65 µg/ml (p
≤0.05)