Résumé:
Les plantes médicinales restent toujours la source fiable des principes actifs connus par leurs
propriétés thérapeutiques. Malheureusement, elles restent encore en majorité sous exploitées
dans le domaine médical. Le développement de nouveaux médicaments à base d’antioxydant
d’origine naturelle doit être à l’ordre de jour.
L’Aloe Vera, plante médicinale utilisée depuis des millénaires pour son suc et son gel,
est composée de nombreux ingrédients actifs qui agissent seuls ou en synergie.
Le gel, riche en polysaccharides, vitamines, enzymes, stérols et minéraux, possède des
Activités antioxydantes, anti microbiennes, anti-inflammatoires, … Il présente également
un certain intérêt dans le traitement de certaines maladies.
La présente étude s’intéresse à la détermination de l’utilisation de l’Aloe Vera par le biais
d’une enquête ethnobotanique d’une part et quantification des polyphénols et l’évaluation de
leur pouvoir antioxydant (anti-DPPH).
L’enquête réalisée a concernée 120 personnes âgées de 18 à 60 ans, répartie en74 femmes et
46 hommes. Une nette prédominance féminine est observée chez nos patients avec un sexratio H/F de 0.62.
Selon les résultats de l’enquête, la partie de la plante la plus utilisé est le gel d'Aloe Vera avec
un pourcentage de 75%. La plante est utilisée entièrement par 15% de la population contre
10% qui utilise seulement les feuilles.
L'Aloe Vera est un remède traditionnel pour environ 40 problèmes sanitaires dont les
principales sont les troubles gastro-intestinaux (20%), les brûlures légères et sérieuses (14 %)
les infections cutanées (12%) et les piqûres d'insectes (10%).
Le gel d’Aloe Vera est couramment utilisé en mélange avec un autre constituant dont le plus
utilisé est la vitamine E (50%). Environ 22.5 % seulement de la population enquêtée utilise le
gel pure de l’Aloe Vera.
La deuxième étape consiste à l’extraction des composés phénoliques de la plante, ceci nous a
permis de calculer le rendement des extraits aqueux (34,85%) et méthanolique (29,33%).
L’ensemble des résultats obtenus au cours des analyses quantitatives par spectrophotométrie
nous a permis de trouver des teneurs en polyphénols totaux de 6,09 ± 0,0098mg EAG/g Es
pour l’extrait méthanolique et 4,90 ± 1,28mg EAG/g Es pour l’extrait aqueux.
Les résultats du test au DPPH ont montré que l’extrait aqueux a une activité
antioxydante élevé avec une faible valeur de CI50 (691,95 µg/ml) par contre l’extrait
Etude de l’activité antioxydante d’une plante médicinale (Aloe Vera)
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méthanlique a présenté une activité antioxydante faible avec une valeur élevée de CI50
(1311,55 µg/ml) .
Des différences dans la composition des plantes en raison de leur situation géographique ainsi
que des différences dans les méthodes d'extraction et les techniques de préparation des
échantillons ont contribué aux divergences dans les résultats obtenus à partir de nombreuses
études en termes de composition chimique et d'activités biologiques d'Aloe Vera.
Ces molécules dont possède l’Aloe Vera sont considérées comme des agents antioxydants de
première classe et peuvent être employées pour des applications thérapeutiques, sachant que
les antioxydants contribuent de manière très efficace à la prévention de plusieurs maladies
telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires.