Résumé:
La plaine d’El MALABIOD est située à l’extrême Est algérien, dans la wilaya de Tébessa et faisant partie du bassin versant de Chott Melhrir, elle est soumise à un climat semi-aride où la moyenne pluviométrique n’excède guère les 350mm/an. Au cours de ces dernières décennies, la région d’EL MALABIOD a été marquée par une sécheresse intense (irrégularité des précipitations, une augmentation des températures et une forte évapotranspiration), également la surexploitation des réserves hydriques donnant lieu un rabattement très significatif du niveau piézométrique de la nappe miocène, qui sont la principale source de l’alimentation dans la région ; ceci conduisant à une désertification progressive de la plaine.
À partir de l’analyse de la situation actuelle du terrain, le présent travail permet d’expliquer les mécanismes de fonctionnement de la nappe des sables miocène, depuis ses conditions aux limites jusqu’à ses caractéristiques hydrodynamiques et physico-chimiques, à savoir la présence de polluants et leurs origines. Cette étude est basée sur l’élaboration d’un inventaire des sources de pollution en tenant compte de plusieurs facteurs, tels que la nature lithologique des terrains, ainsi que les conditions climatiques, l’emplacement des rejets des eaux usées, de l’activité agricole et l’élevage des animaux.
Par ailleurs, au cours de ces dernières années, du fait de l’accroissance démographique et d'un développement économique généralisé et surtout dans le domaine d’agriculture, cette région a connu un processus rapide et global de mobilisation de l‘ensemble de ses ressources en eau. II semble en effet nécessaire de réorienter l‘agriculture irriguée et les techniques d'irrigation vers les productions et les méthodes les plus adaptées, en plus, de lutter contre toute sorte de gaspillage et de perte dans tous les réseaux et pour tous les usagers d'eau.
En ce qui concerne notre étude, il s’agit d’un suivi de l’évolution des niveaux d’eau et de la qualité chimique.