Résumé:
En Algérie, au cours des trois dernières décennies, l'extension urbaine s'est accompagnée par la prolifération de l'habitat spontané, des quartiers d’habitations qui se produisent anarchiquement, sans aucune intervention légale ou planification de l’état.
Les urbanistes les considèrent aujourd’hui une importante forme d’organisation de l’espace et de production du cadre bâti. Mais en effet, ces quartiers constituent actuellement l'un des problèmes les plus importants dont souffrent nos villes, en devenant le décor de tout tissu et une de ses véritables composantes. Ils influencent sur l’espace urbain et provoquent un dysfonctionnement de l’ensemble du système urbain, une morphologie urbaine désordonnée, et une rupture et une incohérence spatio-fonctionnelle dans le tissu urbain. Ces quartiers engendrent essentiellement une pauvreté urbaine qui déforme et détruit l’image de la ville et diminue sa valeur. Alors, un consensus s’est formé sur la nécessité d’intervenir au sein de ces quartiers par des opérations d'intégration pour mieux les insérer dans la ville et améliorer les conditions de vie des habitants, en leur fournissant un habitat viable, salubre et approprié.
Dans cette étude, nous avons établi une base des données pour expliciter le phénomène d’habitat spontané, ses origines, ses caractéristiques et son impact dans la ville. Puis nous avons choisi le quartier de « Draa El Imam » comme un exemple concret de ces quartiers spontanés et informels répartis un peu partout dans l'espace urbain, à travers la ville de Tébessa. Afin d’atteindre notre objectif, de dévoiler une méthode d'intervention sur un quartier spontané par des différentes opérations urbaines pour assurer une intégration socio-spatiale (en améliorant les conditions de vie des habitants) et par voie de conséquence embellir l'image de la ville.