Activité biologique d’un mimétique de l’hormone de mue (Methoxyfenozide) contre deux espèces de moustique : Culex pipiens et Culiseta longiareolata : aspects toxicologique, morphométrique et biochimique

Abstract

Ce travail vise à évaluer les différents effets d’un agoniste de l’hormone de mue, le RH-2485, sur plusieurs aspects physiologiques (croissance et développement, analyse quantitative des métabolites et reproduction) chez deux espèces de moustiques Culex pipiens et Culiseta longiareolata. Le RH-2485 a été appliqué avec les doses (6,45 μg / l et 18,19 μg / l) sur des larves du quatrième stade nouvellement exuviées, de Culiseta longiareolata et les doses (6,65 μg / l et 16,58 μg / l) sur Culex pipiens selon les recommandation de l’OMS. L’étude morphométrique réalisée sur la largeur du thorax pour les stades immatures (Larve 4 et pupe) et la longueur des ailes chez les adultes (mâle et femelle), a permis de préciser le volume corporel des individus témoins et traités des deux espèces de moustiques. Le RH-2485, DL50, évalué sur différents aspects morphométriques des ovaires des femelles de différents âges (2, 4 et 6 jours), entraîne une réduction significative du nombre d’ovocytes, de la taille et du volume de l’ovocyte basal, et ceci chez les deux espèces de moustiques étudiées. L’étude biochimique, réalisée dans le corps entier des différents stades (Larve 4, pupe, mâle et femelle), et dans les ovaires à différents âges (0, 2, 4 et 6 jours) révèle que les protéines, les glucides et les lipides diminuent significativement chez les séries traitées au RH-2485 comparativement aux séries témoins pour les deux espèces testées. De plus, on remarque d’une part que Culiseta longiareolata est la plus riche en réserves nutritives (protéines, glucides et lipides) comparativement à Culex pipiens et cela pour tous les stades étudiés, et d’autre part Culex pipiens est l’espèce la plus affectée par le RH-2485.